Vous avez raté le colloque ? Nous avons mis en ligne les textes des présentations, les powerpoints et les vidéos ! Retrouvez-les ici.
Les films du mardi seront bientôt en ligne à leur tour.
Bien sûr, il vous manquera toujours beaucoup de choses : le fabuleux concert d'Angeli Primitivi (José Lepiez et Patricia Châtelain), par exemple, ainsi que tous ces moments d'échanges, formels après les interventions, ou informels dans toutes les pauses, qui ont très largement enrichi le programme.
Alors, la prochaine fois, vous serez avec nous ?
Le colloque "Les allées d'arbres - de la guerre à la paix" est achevé. Il a réuni pendant deux jours 110 participants venus de 4 continents à Liffol-le-Grand, dans les Vosges. Le programme était chargé, avec 31 intervenants de 10 nationalités, mais le déroulement s'est avéré fluide, avec l'usage de 4 formes différentes - exposés, "grands témoins", remise de prix, table ronde/atelier-, sans parler des intermèdes - pauses, concert, visites, films -.
Au final, un évènement plébiscité par les participants tant pour la richesse du contenu que pour la qualité des échanges et la parfaite organisation :« encore félicitations pour cette organisation. C'est le plus riche colloque auquel j'ai assisté au cours du centenaire. » « Nous sommes très heureux d'avoir partagé tant d'émotions, de témoignages forts, humoristiques, réalistes et de projets pour le futur. Nous espérons continuer à échanger avec chacun d'entre vous comme vous avons eu la chance de le faire à Liffol-Le-Grand autour de ces "Allées de Paix". » « D’abord bravo de tout cœur pour l’organisation du colloque de Liffol-le-Grand, remarquable à tout point de vue. »
A refaire !
Les inscriptions au colloque « Les allées d’arbres – de la guerre à la paix » sont ouvertes.
Le programme du colloque, labellisé « Année européenne du patrimoine culturel », est en ligne ici. On y parlera d'arbres avec notamment Glenn Williams, le directeur de TREENET, un cluster de recherche et d’éducation sur l’arbre urbain de l’université d’Adelaide (Australie).On y parlera d'allées d’arbres de tous les continents, passées et présentes, par exemple avec Katharina Dujesiefken, référente « allées » pour le BUND (Les Amis de la Terre Allemagne) et bien sûr à l'occasion de la remise du « Prix des allées » de Sites & Monuments.
Des routes et de gestion, il en sera question avec Erick Constensou, chef du service Technique et Environnement de la Route au conseil départemental de Haute-Garonne, lauréat du « Prix des allées » 2016, et Laurent Pierron, président de la Société Française d’Arboriculture, en parleront en connaissance de cause.
De la guerre à la paix
La réalité des paysages de la guerre de 14-18 et la représentation des routes bordées d’arbres pendant la guerre sera abordée par un spécialiste de la question, Paul Gough, professeur à la RMIT University de Melbourne, et peintre lui-même (exposé à l’Imperial War Museum à Londres, au Canadian War Museum à Ottawa et au National War Memorial en Nouvelle-Zélande).
La question de la mémoire sera abordée notamment par Jo-anne Morgan, de l’université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande, auteur d'une thèse traitant des allées mémorielles, ou par Marie-Madeleine Damien, secrétaire générale de l’association Paysages et Sites de mémoire de la Grande Guerre, dont l’objectif est une reconnaissance par l’Unesco de ces sites comme Patrimoine mondial de l’humanité
Paysage et démocratie seront également au menu, avec Maguelonne Déjeant-Pons, secrétaire exécutive de la Convention européenne du paysage du Conseil de l’Europe, ou Chris Rust, co-président du collectif STAG, à Sheffield, par exemple. Tandis que Piotr Tyszko-Chmielowiec, directeur du programme « Roads for Nature » de la Fondation pour le développement durable, nous fera toucher du doigt la cohésion européenne au travers de coopérations et deplantations transfrontalières.
Passer de la guerre à la paix : et si nous faisions route sur des voies bordées d’arbres, à la rencontre des autres ? Le tourisme culturel nous y invite. Erwin Pfeiffer, directeur adjoint tourisme de l’ADAC, 2ème automobile-club mondial, présentera le plus long itinéraire touristique axé autour d’allées : la Deutsche Alleenstraße, 2900 km au travers de l’Allemagne.
Au total 25 intervenants, venus de 11 pays et de 3 continents, nourriront la connaissance, la réflexion et les projets pour demain..
Pour s’inscrire : c’est ici . Ne tardez pas !
Quelques échos sympathiques à propos du programme du colloque des 12 et 13 novembre 2018
Allee, allé, aleja, alej, аллея : voici la déclinaison de notre "allée" français en allemand (Allee), en suédois, norvégien ou danois (allé), en polonais, slovène, letton ou slovaque (aleja), en tchèque (alej) et en russe (аллея).
A chaque fois, le terme désigne aussi bien une rue, une route, un chemin voire un canal bordé d'alignements d'arbres.
Voyez par exemple les plus belles "Alleen" de Suisse : https://www.baumpflege-dietrich.ch/bern-thun-interlaken/images/pdf/medien/fachberichte/die_schoensten_alleen_der_schweiz.pdf
Ou bien faites un saut en Suède : une campagne de parrainage d'arbres est en cours pour la "trädallé" (allée d'arbres) du Göta Kanal, un canal de 190 km construit au début du 19ème siècle : https://www.gotakanal.se/sv/tradfadder/
Dans la Norvège voisine, l'allée de Borgestad (Borgestadallé) a été couronnée "plus belle route de l'année" en 2012 par l'administration des routes norvégienne, pour l'exemplarité de la conception de cette allée et de sa gestion, qui a permis on maintien depuis 1920 : http://www.side3.no/dette-er-norges-vakreste-vei/3346855.html
BUND Mecklenburg-Vorpommern et Drogi dla Natury ont mis sur pied un programme intitulé "Des allées, pas des frontières". En 2014, la première allée transfrontalière entre l'Allemagne et la Pologne voyait le jour : les allées peuvent être un symbole de cohésion et de paix.
L'arbre a cette force, reprise aujourd'hui par les deux dirigeants Coréens qui planteront un arbre sur la frontière, signe de "paix et de prospérité".
En 1922, au lendemain de la Grande Guerre, Joffre entreprend une tournée mondiale pour promouvoir la paix. Lorsqu'il arrive aux Etats-Unis, il y plante un des 1000 ormes de l'allée mémorielle Des Moines (Des Moines Memorial Drive).