En 1970, le Président de la République français Georges Pompidou écrivait à son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas : « La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes (…) est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d'un milieu humain », ajoutant : « la vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d'évasion, de nature et de beauté », et encore : « la France n'est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et, quelle que soit l'importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage ».
Cette lettre, bien connue de tous ceux qui s’intéressent aux allées d’arbres en France et même en Europe, servira de fil conducteur au colloque.
Le colloque s’intéressera à la vie, vie humaine, physique et mentale, mais aussi vie de la nature avec l’enjeu de biodiversité lié à ces arbres.
Avec le sous-titre « la beauté essentielle des allées d’arbres », il s’intéressera surtout à la beauté des allées, liée à leur histoire depuis la Renaissance, et à l’utilisation de cette beauté comme « image de marque », hier comme aussi aujourd'hui par les acteurs de la publicité ou du tourisme…
Notre fil conducteur, rapprochant beauté et humain, nous amènera à nous intéresser aux pouvoirs de la beauté, notamment des allées : la beauté pour vivre et pour se reconstruire d’un côté, la beauté pour réenchanter le monde et remobiliser des sociétés autour de projets cruciaux pour elle de l’autre.